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Les champignons de Canaille
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28 octobre 2008

Les pieds-bleus

Pour tous ceux qui ont lu ma petite série "un peu de moi", vous l'aurez compris, le pied-bleu est un champignon qui n'a pas encore eu la chance de rejoindre ma collection de photos.  Paradoxalement, c'est un des premiers champignons que j'ai été capable d'identifier à coup sûr (pourtant la confusion avec certains cortinaires est fréquente).

Et le sort s'acharne, je me demande pourquoi d'ailleurs.  Je vous raconte, peut-être comprendrez-vous mieux que moi la raison à cette terrible lacune.

Nos deux premières rencontres avec des pieds-bleus ont eu lieu à une époque où nous avions pas d'appareil numérique.  Je dois aussi vous avouer que je n'ai pas eu la chance de rencontrer des pieds-bleus très souvent.

La troisième fois, on l'a trouvé au printemps.  Hé oui, ce n'est pas fréquent, mais c'est possible.  En le voyant, j'étais loin d'imaginer que c'était lui.  En plus il était tout seul, pas de copains pour jouer avec lui.  Un geste maladroit en voulant dégager les débris qui le recouvraient et le champignon s'est brisé et on a renoncé à prendre en photo un exemplaire à l'agonie (c'est cruel, barbare et même pervers vu que nous sommes responsable de cette agonie).

La 4ème fois, nous étions allés nous promener dans ma "zone test".  J'explique : il s'agit d'une forêt pas trop loin de chez nous où on ne trouve pas d'espèces exceptionnelles, mais qui me permet de juger si cela vaut la peine de faire des kilomètres supplémentaires en vue de meilleures récoltes.  Je m'y rends en général en tout début de saison et lorsque le climat est peu propice aux champignons.

Cette fois-là, c'était à la fin septembre, une période assez sèche et nous étions partis dans l'idée de ramasser des châtaignes (il y a plein de châtaigniers à cet endroit) et accessoirement, voir les champignons qui poussent.  Perplexes, nous avons laissé l'appareil numérique à la maison.  Pas grand-chose dans le bois en vérité et nous avançons vers les châtaigniers munis d'un panier (pour les quelques champignons qu'on pensait trouver) et d'un sac en plastique (pour les châtaignes).

Nous n'étions plus très loin, une centaine de mètres environ.  Ronald et les enfants étaient en avant.  Moi, j'avais repéré des champignons dans un fourré que je voulais absolument voir de près.  Je me débattais dans les ronces pendant que Ronald et les enfants s'étaient immobilisés quelques dizaines de mètres plus loin.  Ils m'attendent ?  Non, ce n'est pas possible, c'est pas dans leurs habitudes.

J'arrive enfin à démêler les liens affectifs qui se sont créés entre les lacets de mes bottines et les ronces et les rejoints.  Je fais l'innocente : "Ah, c'est gentil de m'attendre".  Ben oui, ils avaient quelque chose à me montrer et ils faisaient tous les sentinelles devant la chose à me montrer.  Vu d'ici, ça devait être un véritable trésor !  Je m'approche du lieu qu'on m'indique et je découvre... un pied bleu, puis un 2ème, puis.... bref, il y en a des quantités innombrables.  Ils poussaient là en formant un vaste rond de sorcières.  J'ai pesté pour l'appareil photo oublié.  On a ramassé nos pieds bleus.  Le panier s'est trouvé rempli en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.  les enfants en avaient encore plein les mains et il a fallu utiliser à très court terme le sac en plastique.  Nous n'avons pas ramassé la moindre châtaigne ce jour-là faute de savoir où les mettre.

Les années suivantes, nous faisons systématiquement une inspection approfondie de cette zone sans plus jamais rencontrer le moindre pied-bleu, ni même ailleurs.  Ronald qui adore ce champignon commence même à désespérer de pouvoir encore en manger.

Et nous voici en octobre 2008 et nous partons dans les Ardennes pour une expédition champignons.  On a nos places favorites et on s'y rend donc en priorité.  L'exploration de zones inconnues, c'est si on a le temps (et de la place dans le panier).  Première zone : quelques pieds-de-mouton, coprins chevelus et autres petits machin.  Rien de sensationnel.  Deuxième escale : on devrait trouver ici des cèpes de Bordeaux, chanterelles en tubes, bolets à pied rouge et d'autres espèces comestibles en moins grand nombres celles-là.  Seules quelques chanterelles en tube se sont timidement montrées.  On s'en contente.

La troisième escale, c'est la place à coulemelle.  Là, on trouve habituellement quelques coulemelles dont certaines sont parfois de taille impressionnante.  Comme elles poussent en bord de chemin, elles sont faciles à repérer même en voiture.  La première se montre, une deuxième aussi.  Merde !  On ne peut pas se garer comme ça, il y a un groupe de promeneurs qui occupent les lieux.  On avance un peu pour se garer 50 m plus loin.  Pendant la manoeuvre, je scrute ce que font les promeneurs suspects, des fois qu'ils voudraient piquer mes champignons.

Grosse panique à bord : ils se penchent sur un champignon.  C'est foutu, ils vont nous les piquer.  Je saute hors de la voiture et commence à escalader le talus pour sauver ce qui peut l'être.  Je laisse Ronald vérifier s'il est bien garé et verrouiller la voiture.  Plus de peur que de mal, les promeneurs étaient des touristes hollandais qui n'ont fait que regarder car il n'y connaissent probablement rien.  Mes champignons sont intacts.  Ronald les ramasse tandis que moi, je suis plus loin dans le petit bois et ramasse d'autres coulemelles.  J'ai les mains pleines, pas de panier qui, dans ma précépitation est resté dans la voiture.  Une fois ma cueillette terminée, j'essaie tant bien que mal de redescendre de mon talus (ne riez pas, c'est pas facile avec les mains pleines de champignons).  Au moment où je rejoins le chemin, Ronald brandit un champignon sous mon nez : un pied-bleu !  Trouvé où ?  Ben, là au bord du chemin !  Pas possible, on n'en a jamais vu ici !  Ben pourtant, j'en ai trouvé et ces touristes ne s'en sont même pas préoccupés !  Heu t'en as beaucoup ?  Ben tout ce qu'il y a dans mes mains (bien remplies) et... dans mes poches.  Et dans le feu de l'action, la trouille de ces #§&$% touristes, l'appareil photo est une fois de plus resté dans la voiture.

On n'a pas de bol !  Mais on s'acharne, pas question de se laisser démotiver !

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Commentaires
V
where it joined the east tower of the Edificial, were the stables; the swineherds were covering the jar containing the pigs’ blood. We noticed that behind the stables the outside wall was lower, so that one could look over it. Beyond the sheer drop of the walls,
T
Beijing, Shanghai and Shenzhen, Guangdong nationwide more than 50 diamonds wholesale, Tiffany jewelry retail, such diamond industry processing of famous enterprises attended the meeting. Meet with a wide coverage and representative of the industry.
C
Et bien moi, Canaille, avec le rosé des prés, c'est presque le seul champignon que je sais reconnaitre, dans les patures où il pousse en rond. Je l'adore....<br /> <br /> Promis, si j'en vois un un jour, je te le photographie !<br /> <br /> Bon week end
Les champignons de Canaille
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