Un spectacle de désolation !
Après un hiver d'hibernation et un printemps trop sec, les pluies et orages de ces derniers jours m'ont poussée dans une de mes stations favorites. Celle où je trouve en quantité cèpes, girolles, pieds-de-mouton et golmottes. J'étais persuadée que j'allais rencontrer tous ces champignons, puisque mes amis en ont trouvé dans leurs stations.
Eh, bien non ! Et pour cause. Regardez plutôt la zône sinistrée qu'est devenue ma station favorite.
Un désastre ! Ils ont tout coupé et j'ai bien failli avoir une attaque en découvrant ce chantier.
Et ce n'est pas la première fois que je découvre des stations détruites ainsi dans cette région. La première fois, c'était il y a 3 ans. A cette époque, il y avait des arbres partout dans cette forêt que l'on pouvait traverser en voiture grâce à la route asphaltée. Pendant que nous faisions la navette en voiture entre 2 stations, j'inspectais les talus tandis que Ronald roulait lentement sur la petite route étroite et sinueuse.
Tous les 200 mètres, je lui disais : "Arrête-toi, il y a une girolle là-bas". Et c'était vrai, elle y était ma girolle avec quelques copines. Plus loin, il me déposait sur une station où il y avait plein de girolles. Le temps qu'il gare la voiture, mon panier était plein.
La semaine suivante, la station avait été réduite à néant par des abattages d'arbres. Je ne vous dis pas ma colère et ma peine pour cet écosystème perturbé à tout jamais.
Depuis, les abattages se font de plus en plus fréquents, l'endroit devient franchement aride, on dirait presque le désert à certains endroits. Et aujourd'hui, c'est le tour de ma station préférée.
Je suis révoltée. Pourquoi ne peut-on pas laisser la faune et la flore vivre paisiblement. Certes, chaque être vivant a ses prédateurs et il est normal que le champignon se fasse dévorer par la limace au même titre que la gazelle se fait dévorer par le lion, mais le plus redoutable des prédateurs est l'homme. Il prélève bien plus qu'il ne consomme, contrairement aux autres prédateurs. C'est d'une tristesse !
Voilà, il ne me reste plus qu'à reprendre mes cartes, sillonner les routes pour repérer d'autres stations intéressantes qui feront mon bonheur tant en champignons comestibles qu'en espèces qui sont là juste pour le plaisir des yeux et l'exercice de détermination.
Snif ! Ayez une pensée pour ces champignons morts à tout jamais.